Le consentement au travail, c’est à dire hors de la vie intime, devient une vraie question de softskills pour aborder :
- Le « oui » automatique (ou le silence) qui accepte sans réfléchir, par habitude, des choses qui ne nous conviennent pas vraiment,
- Les réactions du système nerveux face à l’insécurité sociale dans le groupe,
- La sécurité psychologique,
- Les nuances entre oui et non et tout l’éventail intermédiaire de réponses à ressentir en soi. Pour voir de quoi on a besoin pour être plus ajusté,
- Et la manière de demander ce que l’on veut de manière explicite. Toujours mieux que procéder par indices, plainte, télépathie, remarque passive-agressive, (etc.) ou renoncement…
Sortir le consentement de la sphère intime
Il y a un vrai intérêt à sortir le consentement dans la sphère intime. Certes on en parle aussi pour les cookies informatique, le divorce et avant une opération… mais bon, dans le langage courant, on reste plutôt dans le domaine des violences sexuelles.
Quand on ausculte avec lucidité nos relations sociales et professionnelles, et…
- le nombre de fois où l’on transgresse les limites de nos amis et collègues (même gentiment et sans penser à mal),
- les fois où on laisse tomber ce que l’on a vraiment envie pour faire plaisir, éviter un conflit ou la déception en face,
- les fois où on n’a même pas eu l’idée de refuser ou de demander un ajustement parce qu’on a l’habitude de dire oui (et qu’après on s’entend dire « ah, mais fallait demander, on aurait pu ajuster »…)
–> On constate que même dans des situations sans grand enjeu on n’est pas super bon en consentement.
Alors imaginez avec de l’enjeu émotionnel, social ou avec de la peur ou une dynamique de pouvoir… on est nombreux à se retrouve assez désarmés…
…et cela, pour plein de raison : peur des conséquences, conformité sociale, recherche d’adhésion, non conscience de nos propres limites ou désirs, manque de confiance en soi, peur du rejet ou du jugement etc.
Bravo AlgoSup pour l’atelier Consentement au travail (Consent@work)
Alors, je dois dire que je trouve très smart de prendre du temps pour développer ces softskills chez les étudiants ! Ca leur donne des clés de compréhension utiles pour naviguer plus clairement dans les relations au travail.
Le 22 avril, j’ai animé deux sessions de 3h pour 2 groupes différents, env. 40 élèves sur la journée, dans les locaux de l’école à Vierzon. Petite particularité, toutes les animations se passent en anglais !

Le titre :
Consent@work !
L’intention :
Développer un environnement, au travail et avec nos proches, qui favorise l’expression libre d’idées, de désirs et de limites.
Les objectifs :
- Eviter le piège du « oui automatique »
- Demander explicitement ce que l’on veut
- Repérer les dynamiques de pouvoir
- Créer un accord équilibré
On est restés sur des exemples liés au monde professionnel, au travail en groupe à l’école et à la famille. Mais, les ponts avec la vie intime sont faciles à faire et en même temps, on ancre le sujet dans un perspective beaucoup plus large et bénéfique pour notre terreau culturel !
Les retours :
Pour ma part, c’était une expérience utile pour développer le rapprochement entre les approches très incarnées et sensibles du consentement avec le monde du travail. On aborde sous un autre angle les ressorts du « silence prudent » et les dynamiques hiérarchiques qui organisent le fonctionnement en entreprise.







Le déroulé
Pour chaque objectif, j’ai proposé aux étudiants de mises en pratique et une perspective théorique (nourrir le cerveau et la relation!).
Et je leur ai mis à disposition un livret avec les points clés.

Merci à Franck Jeannin et son équipe pour leur accueil et à l’année prochaine !
Proposer l’atelier « Consentement au travail » dans une école que vous connaissez
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